Raison n°1: Les coopératives d’entrepreneurs ne sont pas ce que vous imaginez
Les premières coopératives sont apparues en France et au Royaume Uni au XIXème siècle. Même si elles en ont conservé les valeurs premières du mouvement, les coopératives d’entrepreneurs du XXIème siècle sont bien loin des coopératives rurales et agricoles. « Les coopératives d’activité ne sont là que depuis les années1990 en France et font encore figure d’ovni », déclare un cofondateur d'Eclectic.coop, une coopérative d’entrepreneurs gérant trois espaces de coworking en France.
« On pense à tort que les coopératives sont des organismes à but non lucratif », raconte Stéphanie Gaudreault, porteuse du projet espace Koala, une future coopérative de coworking pour les travailleurs indépendants de Québec. En fait, les profits sont redistribués aux membres qui en sont propriétaires, ce qui classe les coopératives au rang d'entreprises ayant un but commercial.
« On nous dit souvent que nous ressemblons à un incubateur, ce que nous ne sommes pas », déclare Yves Otis, cofondateur d’ECTO, une coopérative québécoise de 110 membres, et qui gère un espace de coworking à Montréal depuis 2009. En fait, si une coopérative constitue un environnement économiquement sûr, on y collabore et on y mutualise plus que l’on y accompagne : « Nous sommes avant tout une coopérative de producteurs – nous offrons une plateforme pour les activités de nos membres et non directement du travail. Et ça fonctionne ! ».
« On suppose que les coopératives ne seraient ni rentables, ni efficaces ». Au contraire, les coopératives ont de plus grandes chances de survie que les PME classiques. Des pays comme la France et le Royaume uni ont déjà préconisé cette forme pour permettre aux entrepreneurs de survivre dans un contexte de crise économique.
Raison n°2: Une adhésion libre et ouverte
Les coopératives d’entrepreneurs reposent aussi sur le volontariat. Dans les trois cas étudiés, les coworkers peuvent accéder à l’espace de coworking, même s'ils ne sont pas associés à celle- ci. De leur côté, les associés peuvent décider à tout moment de partir de la coopérative. Cet aspect spontané est important, que ce soit dans la gestion ou même dans l'animation de l'espace. Car contrairement à certains espaces de coworking classiques, « on peut alors y trouver des catalystes naturels », selon Yves Otis.
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