Yardi Kube: A single connected platform for flexible workspace management
Yardi Kube
Dans notre cher village désormais global, les différences culturelles ont toujours été un challenge pour les entreprises internationales. Ainsi, un américain sera plutôt sceptique en observant le temps que consacrent ses collègues français au repas de midi. Un italien sera tout aussi déconcerté, devant le silence désarmant de ses coéquipiers japonais. Nous travaillons tous de manière différente, et nos attentes professionnelles aussi bien que nos valeurs culturelles influencent donc la manière dont notre espace de travail est ou doit être pensé. Dans le numéro 65 de son magazine 360° intitulé “Culture Code”, Steelcase s’est confronté à cette problématique en étudiant les différentes cultures du travail dans 11 pays.
By Rémy Cagnol - jeudi 21 mars 2013

Steelcase a étudié 100 espaces de travail en Chine, France, Allemagne, Grande-Bretagne, Inde, Italie, Maroc, Russie, Espagne, aux Pays-Bas et aux Etats-Unis. La méthodologie utilisée pour anaylser le travail à travers les cultures, s'inspire des travaux de deux sociologues ayant étudié la communication interculturelle dans les organisations: Geert Hofstede et Edward T. Hall Jr. Ainsi, les valeurs de hiérarchie, de collaboration et de mobilité se manifestant différemment selon les cultures, l’étude constate entre autres que le coworking et les espaces de travail “alternatifs” ne sont pas à appréhender de la même manière selon les pays étudiés.

Comparer différentes cultures

Il est plutôt difficile d’analyser et de comparer des cultures sans tomber dans des clichés ou des généralisations, elles même basées sur nos propres valeurs culturelles. Cette étude a choisi l’approche sociologique en se basant sur les travaux de Geert Hofstede et Edward T. hall Jr, deux sociologues ayant déterminé des “dimensions” permettant d’analyser les cultures. S´inspirant de ces travaux, Steelcase a ainsi retenu 6 dimensions:

1) L’indice de distance hiérarchique, évaluant la distribution du pouvoir de décision, évaluant la hiérarchie de “autocratique” à “consultative” 
2) L’individualisme et le collectivisme dans les comportements
3) La dimension masculine et féminine, où les cultures “masculines” sont plus axées sur la compétition et la performance que les cultures dites “féminines” plus tournées vers les relations et la collaboration
4) L’acceptation de l’incertitude
5) L’orientation court terme/long terme
6) Un contexte culturel fort ou faible. Cette dimension inclut principalement les règles non écrites d’une culture, si bien que dans une culture à contexte faible, les individus transmettront les informations de manière plus explicite que dans une culture à fort contexte.

Grâce à ces dimensions, Steelcase propose des schémas d’organisation de l’espace de travail, censés s’adapter aux valeurs culturelles. Plusieurs autres facteurs sont pris en compte. On imagine bien par exemple que la sensibilité des travailleurs à la densité de population ou bien le prix de l’immobilier sont très différents si l'on compare l'Inde et l'Italie. Néanmoins, selon l'étude,  la séparation entre vie privée et vie professionnelle, la manière de collaborer ainsi que l’importance de la hiérarchie semblent être les dimensions parmi les plus déterminantes dans l’aménagement de l’espace.

Hiérarchie, collaboration et mobilité

Outre des faits notables concernant les dynamiques du travail propres à chaque pays, il est intéressant d’observer comment les grandes entreprises pourraient aménager leurs espaces de travail  en fonction des valeurs de hiérarchie, collaboration et mobilité; des valeurs bien connues dans la philosophie coworking.

Dans l'étude menée, l’importance de la hiérarchie détermine non seulement le design des bureaux mais aussi la distance qui séparent les employés de leurs chefs hiérarchiques. Dans le cas des Pays Bas, les supérieurs hiérarchiques travaillant souvent dans le même espace que les employés, un espace collaboratif serait alors directement accessible dès l’entrée principale, tandis que l’espace réservé aux supérieurs hiérarchiques serait repoussé plus loin vers le fond de l’espace. Un aménagement que l’on retrouverait totalement inversé pour la culture Russe.

Seon Steelcase, les espaces dits collaboratifs doivent donc être judicieusement disposés pour encourager la collaboration sans pour autant l’imposer aux cultures dites plus "masculines” (c.à.d. compétitives) que “féminines” (c.à.d. collaboratives). Ainsi, dans le cas de l’Allemagne, estimée comme une culture très “compétitive”, Steelcase propose un espace collaboratif situé au carrefour de l’espace de travail “afin d’encourager l’interdisciplinarité”.

Enfin, même si la tendance globale semblerait être à la mobilité des travailleurs, il est intéressant de noter que des espaces dédiés aux travailleurs nomades à l’intérieur même de l’entreprise, ne sont proposés que pour certains pays tels que l’Allemagne, les Pays Bas et les Etats Unis, où cette mobilité serait davantage acceptée qu’ailleurs.

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