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La mort des communautés

Lorsqu’une communauté perd le patrimoine commun qui fait son unité, elle perd du même coup sa raison d’être.Je vois 3 causes de mortalité principales pour une communauté.

le patrimoine commun disparait : Suite à un changement technologique, culturel, politique ou idéologique, l’élément commun qui faisait l’unité de la communauté disparait. Ce patrimoine peut également disparaitre en cas de dispersion géographique d’une communauté ou en cas de disparition d’une ressource partagée. L’exode rural donne un bon exemple de la destruction de communautés. En quelques années, les communautés rurales unies autour d’un lieu (village), d’une ressource commune (la terre) d’un métier (agriculture), d’une mémoire commune voire d’une langue ou d’un patois local ont été délocalisées, dispersées et finalement assimilées. Elles ont laissé la place à de nouvelles communautés plus urbaines, plus industrielles…

Le patrimoine commun est confisqué : Il peut arriver, lorsque la communauté a commencé à s’organiser, que le patrimoine commun soit confisqué par une ou plusieurs personnes éminentes qui auraient été tentées de confondre « gestion » du patrimoine commun avec « appropriation » du patrimoine… l’histoire fourmille d’illustrations : idées religieuses et valeurs morales confisquées par un clergé, hommes d’Etat véreux ayant tendance à confondre les caisses de l’Etat avec les leurs, historiens malhonnêtes réécrivant l’histoire… Or si le patrimoine autrefois partagé par tous est confisqué par quelques-uns, le bien commun devient bien privé et la communauté disparait.

La communauté n’a plus de raison d’être : Cette dernière cause de mortalité représente en quelque sorte la belle mort des communautés, celle qui survient lorsque la communauté a atteint une taille critique ou une maturité suffisante. La communauté perd alors son pouvoir fédérateur et sa vitalité, elle n’est plus un vecteur identitaire assez fort pour l’individu. Elle se scinde alors en plusieurs sous-communautés plus vivaces qui, partant d’une base commune, y ajoutent des éléments propres et créent une nouvelle dynamique.

En revanche, une société peut survivre à la communauté dont elle était issue. De la même manière qu’un récif de corail continue de garder sa structure longtemps après que ses micro-organismes soient morts, les structures sociales peuvent perdurer un temps mais elle perdent alors leur vitalité, deviennent rigides, cassantes et finissent par s’effriter progressivement…

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